Le premier mot qui me vient à l’esprit quand je me remémore l’année qui vient de s’écouler est “transformations”.
J’ai changé, mon bébé a grandi et notre couple s’est enrichi, avec nos rôles de mère et de père.
J’ai changé.
La maternité a été pour moi une expérience qui a entraîné des changements significatifs. Certains positifs, d’autres moins, mais tous formateurs.
1. Mon corps est différent
Des vergetures, moins de cheveux, des douleurs dorsales et une poitrine qui… souffre de la gravité. Voilà les changements physiques qu’il me reste à la fin de cette première année. Autant te dire que c’est gérable. Je ne veux pas oublier que mon corps m’a permis de tire-allaiter pendant un an, j’ai eu peu de repos après avoir passé neuf mois à porter un beau bébé de 3,5kg et j’ai survécu à un accouchement. On entend souvent qu’il faut 9 mois pour concevoir un enfant et 9 autres pour s’en remettre. Eh bien, c’est vraiment ce que j’ai ressenti, au niveau physique en tout cas. L’intense fatigue physique des premiers mois s’est pleinement envolée autour du 9ème mois. Après une séance de sport dans les premiers mois, j’étais totalement lessivée le lendemain matin. Ce n’était pas moi qui sortais du lit mais une pierre lestée au plomb. Dur!
2. Mon cerveau est câblé différemment
Dès l’accouchement, un lien s’est formé entre mon fils et moi. Je ne le décrirais pas du tout comme un coup de foudre “oooohhh mais qu’est-ce qu’il est beau mon bébé… que je l’aiiiime” mais vraiment comme un lien invisible impossible à occulter. Il a dû passer environ 4 jours sous lumière bleue (pour une grosse jaunisse due à nos groupes sanguins incompatibles). L’équipe médicale m’a proposé de le mettre en nurserie pour que je puisse dormir et ne pas être dérangée par cette lumière bleue. C’était inconcevable pour moi. À partir du moment où il est né, j’ai été liée à lui. Je pense que ce qui résume le plus mon sentiment est que je me suis sentie de tout mon être responsable de lui. Toutes les décisions que j’ai prises depuis la naissance de mon fils prennent inévitablement son bien être en compte. Et bien entendu, je l’aime de tout mon coeur !
Je me suis aussi tout de suite sentie équipée pour répondre à ses besoins. Le premier bain et les changes se sont passés sereinement. Je n’ai pas eu à galérer avec les soins du cordon ombilical, il a séché en quelques jours grâce aux nombreuses heures de luminothérapie que bébé a dû faire. Un point positif pour un gros point négatif qui a impacté ma tentative d’allaitement qui a fini en tire-allaitement d’un an. Je t’en parlerai prochainement.
Je suis mère et ça mon cerveau l’a bien compris. C’est complètement fou de te rendre compte que tu reconnais les cris de ton bébé dès sa naissance! J’ai d’ailleurs récemment écouté un audio des cris de bébé que mon moustachu avait fait alors qu’il avait quelques semaines et déjà ces cris me semblent lointains, étrangers.
Comme ma belle-mère me l’a récemment fait remarquer, “nous grandissons avec nos enfants” et aujourd’hui je comprends mieux toutes mes amies qui, quand je leurs posais des questions sur les premiers mois de bébé, les premières dents, le sommeil, me répondaient souvent… « j’ai oublié, ohlala j’ai déjà oublié”. ^^
Bref, devenir mère est transformateur parce que je sais et je sens que je le serai jusqu’à ma mort. Il sera toujours dans mon coeur et mes pensées, qu’il soit à coté de moi ou à l’autre bout du monde. Qu’il ait 3 mois ou 40 ans.
3. La manière dont je vis ma foi est différente
Lire la bible, prier seule ou en couple fait partie de ma vie. Mais pendant cette première année avec bébé, j’ai dû adapter mes habitudes. Les premiers mois, ma concentration et ma mémoire ne semblaient pas être au top, les nuits entrecoupées peut-être? Résultat, je n’ai pas lu ma Bible aussi régulièrement qu’avant et mes temps de prière se résumaient à des temps de prière spontanés en faisant la vaisselle ou en tirant mon lait. Avec le rythme de bébé qui s’est régulé et les nuits complètes, nous avons pu à nouveau prendre l’habitude de lire la Bible et de prier ensemble avec mon moustachu le matin au petit déjeuner. Au-delà de ces habitudes, cette première année avec bébé a aussi été l’occasion pour moi de voir de manière encore plus vive à quel point je peux me reposer en Dieu et lui faire confiance en toute chose. Je ne sais pas de quoi demain sera fait mais lui le sait déjà. « Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. » Matthieu 6:34
Pour conclure, je dirais que ma transition de femme à mère s’est faite naturellement malgré de vrais challenges (les allers-retours toutes les semaines pendant 1 mois pour des prises de sang hebdomadaires à cause de la jaunisse de bébé, un allaitement loin de ce que je m’étais imaginé). Tout cela a été possible parce que j’ai été bien entourée.
Ma mère et ma belle mère ont été successivement d’une grande aide dans les premières semaines après l’accouchement et mes parents qui vivent à une heure de chez nous ont été régulièrement présents (jusqu’au confinement).
Mon mari est un réel soutien au quotidien. Je ne pense pas que j’aurais pu mener à bien mon tire-allaitement s’il ne m’avait pas soutenu dans ce projet.
Mes amis et les mamans ayant accouché à la même période que moi, ont été des encouragements certains.
Alors, si tu es maman n’hésite pas à faire connaître tes besoins.
Si tu connais une jeune maman, c’est maintenant qu’elle a besoin de toi: repas, massage, tâches ménagères, messages, petits cadeaux, fonce! Elle t’en sera profondément reconnaissante.