Et nous voilà déjà arrivés au deuxième dimanche de l’Avent.
Je te propose aujourd’hui une transcription d’une vidéo de Glen Scrivener. Glen compare de manière simple et tout en rimes le Père Noël et Jésus.
Si tu comprends l’anglais, je te conseille fortement de regarder la vidéo plutôt que de lire ma traduction écrite. La traduction en français efface les rimes et du coup le rythme du texte.
On entend qu’il y a un grand monsieur qui vit très très loin. On nous dit qu’il est joyeux, mais difficile à dire. Je ne l’ai jamais vu et toi non plus. Mais les enfants croient en son existence et je suppose que ça suffit. Il a une réputation de solitaire très excentrique. Il n’a pas le temps de discuter, il est très impliqué dans son travail. Il reste dans son coin la majeure partie de l’année et je pense que l’on est reconnaissant qu’il ne se montre pas. On lui faire parvenir nos requêtes pour certains besoins particuliers mais nous ne recevons pas de réponse. Qui sait s’il se soucie de nous? On essaie de lui forcer la main pour mériter notre place sur sa liste de privilégiés. Et peut-être qu’un jour, si nous faisons ce que nous devons, il nous récompensera…aussi longtemps que nous nous comportons de la bonne manière. J’en ai assez entendu, je pense que tout ça c’est du bluff. Il n’est qu’un homme bizarre et moralisateur, un distributeur de cadeaux.
Je suis d’accord, cette diatribe n’est pas facile à saisir. En réalité je n’ai rien contre le Père Noël. Aussi bizarre soit-il, ce que je veux aborder ici, c’est la manière dont la plupart des gens voient Dieu. Un Dieu que nous voyons comme une sorte de grand bonhomme distant. Une sorte d’ancêtre du Père Noël, invisible dans le ciel et qui te voit quand tu dors. Il sait quand tu te réveilles et il t’observe, attendant que tu commettes une faute.
Nous lui demandons des choses, comme nous le faisons avec le Père Noël. Nous voulons tant de choses, mais nous ne le voulons pas lui. Voilà notre seul lien avec cet ancêtre du Père Noël. C’est essentiellement du marchandage, même si parfois, on enjolive les choses. Tout au long de l’année, on se dit qu’avoir un bon comportement est simplement notre responsabilité. Mais lorsque Noël pointe son nez, on attend notre prime. “Donne-nous nos cadeaux Père Noël, on a été assez gentils! Et maintenant que tu nous as tout donné, continue de nous en donner toujours plus!”
Ok, le Père Noël est intéressant, singulier, original, mais personne ne veut qu’il vienne partager notre table. Je suis sûr que ces “HoHoHo”sont sublimes mais j’ai peur de ce qu’il va dire une fois bourré avec mon vin. Voilà notre bon vieux Père Noël. L’image parait juste, c’est aussi comme ça que l’on imagine Dieu. Pourtant, Noël ce n’est pas du tout ça.
Le Très-Haut (Dieu) est né ici-bas. Dans un monde dans le besoin, il n’a pas envoyé quelqu’un d’autre. Dieu le Fils est devenu notre frère.
Il est venu à nos côtés, pour habiter à jamais parmi nous. Dieu incarné, Emmanuel (Dieu avec nous). Ce Dieu, dans une mangeoire, met fin à toutes nos idées préconçues. Un céleste abaissement, une divine humiliation. Né dans une étable, gigotant dans dans le foin. Complètement dédié à la vie dans toute sa rudesse.
Le Père Noël donne des choses puis s’en va. Jésus vient au secours, pour devenir ton ami et pour rester.
Le Père Noël récompense les hommes pour leur bons comportement. Jésus se rapproche des hommes brisés. Il est le Sauveur.
Si tu n’aimes pas Dieu, je pense savoir pourquoi. Tu penses qu’il est comme le Père Noël dans le ciel. Tu as raison de rejeter cet étranger lointain.
Alors, ce Noël, regarde en bas, vers ce Dieu dans la mangeoire.
On lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous.
Matthieu 1:23