Ça y est, je m’y suis mise. J’ai envie de faire fermenter tout ce qui passe, depuis que j’ai commencé à explorer le monde fascinant de la fermentation. Chez moi, ça se remplit de bocaux qui soufflent et qui pètent. Pas très glamour je te l’accorde mais ces bruits sont les témoins sonores de la transformation positive qui s’opère dans chacun d’entre eux. Passion inutile voir bizarre?
Voilà quelques raisons qui te donneront peut-être envie de t’y mettre toi aussi (certains de ces points sont inspirés du livre “Aliments fermentés, aliments santé”).
1. Un moyen de conservation simple, économique, écologique et sécurisé
- Pour se mettre à fermenter des aliments, il faut très peu de matériel. Des bocaux, ou des boites hermétiques, de l’eau et du gros sel gris de mer (non traité et sans additifs). Et des aliments à fermenter bien sûr.
- En moyenne, la réalisation d’un bocal prend moins de 15 min. Contrairement à la mise en conserve, les bocaux ne doivent être stérilisés à aucun moment. Une fois les aliments mis en bocaux, ils se conservent souvent au moins un an, et parfois bien plus.
- C’est une méthode conservation particulièrement intéressante quand on a un jardin qui produit des fruits et des légumes en abondances. Hop! on les fait fermenter pour pouvoir en profiter l’hiver.
2. De nombreux bénéfices pour la santé
Pourquoi préférer la fermentation à la mise en conserve?
- La fermentation apporte son lot de probiotiques (qui favorise la vie), contraire d’antibiotiques. Ces probiotiques sont essentiels à notre microbiote. Ils favorisent le développement de “bonnes bactéries” au détriments des pathogènes. Un microbiote sain participe grandement à notre santé physique mais aussi mentale. Par exemple, 160 gélules de probiotiques équivalent à environ 100g de légumes lacto-fermentés.
- La fermentation permet aussi une meilleure digestion des aliments en agissant comme une prédigestion.
- La processus de fermentation crée et multiplie les vitamines dans l’aliment fermenté. Particulièrement les vitamine C, B, PP et K.
En m’intéressant aussi à tout ce qui touchait à la grossesse et à l’accouchement avant l’arrivée de mon fils, j’ai lui que le microbiote de la mère est transmis au bébé au moment de la naissance quand l’accouchement se fait par voie basse. C’est une étape importante pour le bébé: ce contact va ensemencer sa flore intestinale et pourrait avoir un impact tant sur le développement physique que psychique. En cas de césarienne, on peut demander qu’une gaze de coton soit insérée dans le vagin de la mère pour mettre par la suite le bébé au contact de la flore de la mère. Voilà pourquoi il est encore plus important pour une futur mère d’avoir un microbiote sain.
3. Booste la créativité
Une fois les fermentations de base réalisés (simplement l’aliment et du sel, ou une saumure), quasiment tout est possible. Il faut essayer et goûter. On peut faire des mélanges d’herbes, d’épices et de condiments à l’infini. Comme c’est un procédé que l’on retrouve partout dans le monde, les recettes de fermentations abondent, faut -il encore savoir en apprécier le goût.^^
4. Permet de découvrir de nouvelles saveurs
Produit d’une société hygiéniste, notre sens du goût s’est peu à peu uniformisé. Nous pouvons traverser le globe et retrouver exactement les mêmes saveurs. Alors, un requin enterré sous le sable pendant des mois et qui fermente lentement… voilà une spécialité islandaise qui peut mettre à l’épreuve nos palais. Le “surströmming“, hareng fermenté dans une boite non appertisé, voilà de quoi nous faire aussi atteindre nos limites gustatives. Mais, il y a aussi le levain au chocolat, la bonne choucroute maison et la sauce tex mex pour commencer.
5. Entraîne patience, persévérance et émerveillement
Voilà le point qui me plait particulièrement dans le processus de la fermentation. Il y a une petite intervention humaine dans le démarrage du processus puis… il faut simplement attendre. Attendre, patienter, échouer parfois et persévérer. Dans un monde où souvent nous voulons tout, tout de suite, j’aime l’idée de devoir attendre pour obtenir quelque chose de meilleur.
Remarques:
Il faudrait consommer une petite quantité d’aliments fermentés tous les jours. Nul besoin d’en consommer en grande quantité.
Je te propose de découvrir avec moi mes succès et mes échecs de fermentation et de te proposer par la suite des recettes incluant ces fermentation.
Si tu n’as pas le temps d’attendre, voilà des ressources utiles pour t’y mettre dès à présent:
Blog et livres:
- Le blog de Ni cru ni cuit de Marie-claire Frédéric
- Le livre “Aliments fermentés, aliments santé” pour débuter. Il contient peu de recettes mais les bases pour se lancer.
- Le livre “Aliments fermentés en 120 recettes” pour plus de recettes d’aliments fermentés et des recettes sur la façon de les accommoder.
Comptes instagram:
- Vilan levain (Son levain au chocolat hummm)
- Ferment’ nation (Sebastien est un “serial fermentateur”)
- Mon fromage maison (tout est dit )
Alors, prêt(e) à te lancer dans l’aventure ?
Si c’est la cas, n’hésite pas à me partager tes essais sur Instagram!
Coucou
J’ai testé la lactofermentation : courgettes(goût trop prononcé ) ,chou: un régal ,carottes (super)et chou fleur. Je suis assez emballée par la technique mais mes intestins ont souffert ,même en n’en consommant peu à la fois .
C’est bien que tu ais précisé qu’il valait mieux en consommer peu mais fréquemment
Ah super que tu aies essayé ! À consommer avec une très grande modération pour toi du coup. J’ai fait fermenter de l’ail dans du miel cru…. J’ai hâte de tester avec une recette. Bientôt, bientôt.
[…] Alors, prêt(e) à te lancer dans l’aventure de la lacto-fermentation? […]
Bonjour, les carottes sont-elles traitées comme le chou sans eau ? Merci
Bonjour, elles vont fermenter dans une saumure comme dans cette recette.
http://lebonlabo.com/carottes-en-saumure
Merci,